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Satram : La «mafia corse et libanaise» à l’index

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كتبه كتب في 19 يوليو، 2019 - 1:24 مساءً

Le tout dernier Conseil suprême de la magistrature (CSM) n’a visiblement pas été positif pour Satram, notamment avec l’éviction de la présidente du tribunal de première instance de Port-Gentil. Conscient que cette décision découle des «manœuvres dilatoires de certains groupes d’aventuriers liés à la mafia corse et libanaise», le conseil d’administration de Satrammarine qui dit en avoir identifié les auteurs, appelle l’opinion , marocaine et gabonaise et internationale, à la vigilance.

24 heures après le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le conseil d’administration de Satrammarine s’est réuni expressément, le 18 juillet à Rabat. Au terme de ce tour de table, les administrateurs ont lancé une alerte quant aux «manœuvres dilatoires de certains groupes d’aventuriers liés à la mafia corse et libanaise de nuire à la marche du groupe dans le cadre du redressement judiciaire conduit avec succès par le tribunal de 1re instance de Port-Gentil».

L’alarme de Satram découle donc de l’éjection de la présidente du tribunal de 1re instance de Port-Gentil. Rita Ntsame Obiang s’est notamment illustrée en empêchant les syndics, successivement commis au redressement de Satram, de dépiécer l’entreprise en vue de sa liquidation, ainsi qu’il est de tradition au Gabon lorsqu’une structure est en redressement judiciaire. Dans une interview en février dernier, le président-directeur général de Satram, Mustapha Aziz, se félicitait à ce propos des «décisions du tribunal de Port-Gentil qui, d’ailleurs, fait tout ce qu’il faut pour résoudre les problèmes sociaux de cette ville industrielle, qui est la première ville économique du pays».

Nombreux sont ceux qui commencent à penser que la mise à l’écart de la jeune dame pourrait être un stratagème du ministre de l’Intérieur, de la Justice, Garde des Sceaux, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, et de quelques alliés aux visées malveillantes. Le ministre qui, contre les principes démocratiques, gère à la fois les juges au siège et la force publique, était récemment soupçonné par bien de médias d’avoir lorgné avec avidité sur 2 milliards de francs CFA destinés à Satram dans le cadre d’un recouvrement.

Placée sous les feux de la rampe par un documentaire d’actualité réalisé par les journalistes de l’émission “Surface” et diffusé en avril dernier sur la chaîne Gabon 1ère, l’affaire a débouché sur une pléiade de titres de presse retentissants : «Le ministre de la Justice et les milliards de Egca», titrait alors l’hebdomadaire Le Mbandja relayant les informations d’un blog Mediapart ; «2 milliards détournés par Anicet Mboumbou Miyakou ?», interrogeait Gabonmediatime ; «le procureur enfonce le ministre de la Justice», notait un autre blog Mediapart.

En tout cas, avec l’éviction de la présidente du tribunal de Port-Gentil, les adversaires de Mustapha Aziz semblent n’avoir pas abandonné les subterfuges visant à nuire à la bonne marche du groupe et surtout au redressement de Satram. Pas de quoi inquiéter l’équipe dirigeante de Satrammarine, qui dit avoir identifié les «délinquants dans le jeu du blanchiment d’argent lié à la mafia corse et au Hezbollah libanais pro iranien. Leur but primordial est de transformer notre groupe en une machine de blanchiment servant les intérêts iraniens et mafieux». Début 2019, en effet, Afriquenation.com mettait déjà un grand jour «une machinerie des Corses du Gabon» visant à faire main basse sur Satram, leader de la logistique dans le pays.

Avec l’accélération de ses «manœuvres dilatoires visant à handicaper le groupe», la «mafia corse» poursuit vraisemblablement sa stratégie scélérate d’accaparement de cette entreprise de logistique maritime et pétrolière. «Nous condamnons ces actes de bas étage protégés par certains individus haut placés et demandons à l’opinion internationale marocaine et gabonaise d’être vigilant et conscient de ces actes criminels qui cherchent à priver le Gabon d’un fleuron de la coopération maroco-gabonaise et brader ses acquis et mettre des milliers d’employés dans la rue sans ressources ni dignité», clame conseil d’administration de Satrammarine.

Alors que la Cour de Cassation marocaine a validé l’exequatur du testament de Lahcen Jakhoukh, début juillet, les ennemis de Satrammarine, eux, sont visiblement toujours à la manœuvre.

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